Nous sommes en octobre 2021. Si vous trouvez que le montant de la taxe foncière pique. C’est normal. Bienvenue aux Sables d’Olonne !
DETOURISTIQUATION
Au cas où vous ne l’auriez pas lu, la ville lance un plan d’encouragement à la mutation des résidences touristiques, secondaires et vacantes en résidences principales. Au château de la Jarrie, on invente même un mot pour cela : détouristiquation.
Dans ce plan, plusieurs mesures et un objectif phare : surtaxer les 16 000 résidences secondaires pour mettre fin à la pénurie de logement et baisser les prix de l’immobilier.
Problème : la prochaine loi de finances du gouvernement met un frein à cette surtaxe. A partir de 2023, la taxe d’habitation des résidences secondaires sera liée au taux de notre taxe foncière. Traduction : s’il y a une augmentation de la fiscalité pour les secondaires, il y aura une augmentation pour tous les propriétaires Sablais.
VIVRE EN THÉORIE
Au-delà de ce scénario législatif, le Maire, Yannick Moreau, veut loger 1500 familles dans le centre. Mais voilà, sans un coup de main de la ville, peu de familles et de jeunes actifs peuvent s’installer. C’est pourtant l’objectif que doit se fixer la municipalité : renouveler notre population.
Surtaxer ne suffit pas à faire une vraie politique du logement. Sachant que la ville, elle-même, déserte le centre et migre ses services en périphérie (Centre Communal d’Action Sociale ou encore la police municipale).
Bref, comme disait Pierre Desproges : « Un jour j’irai vivre en théorie, car en théorie tout se passe bien. »
ET TU TAXES, TAXES, TAXES
Au rayon transparence et financement, nous sommes sûrs d’une chose : la surtaxe d’habitation est un moyen de faire rentrer de l’argent dans les caisses.
Vous l’aurez compris, grâce à l’augmentation de votre taxe foncière, les finances de la ville sont saines. Merci à vous !
DANS LE RESTE DE L’ACTUALITÉ
Black Friday. Alain Blanchard, vice-président chargé de l’économie et du numérique à l’agglomération, propose ni plus ni moins que de créer un Amazon Sablais. Est-ce vraiment la priorité ? De nombreuses enseignes nationales (Jules, Eram, Petit bateau, TBS, Carré blanc…), présentes dans le centre-ville, ont déjà un site de vente en ligne.
Les centres-villes n’ont pas vocation à imiter les centres commerciaux ou les géants du e-commerce. Leur rôle est de faire vivre la citoyenneté, la culture, l’artisanat, d’accueillir des services publics, des tiers lieux et de faire battre le cœur de notre cité.
Chère Charlotte. La restauration du parc de la Villa Charlotte sera soutenue par la mission Stéphane Bern pour la sauvegarde du patrimoine. Le projet est « un peu cher » comme l’affirme le Maire dans le Journal des Sables. Coût : 2 millions d’euros pour un jardin et 80 000 euros de frais de fonctionnement avec la présence d’un gardien.
La municipalité estime travailler pour « des dizaines d’années, pour un millénaire même ! » Dommage que les élus ne travaillent pas de manière aussi durable sur les sujets du quotidien. Sur les bites jaunes ou les mégots, on les a sentis moins inspirés…
Sans idées. Le musée d’art moderne reste en centre-ville. Un choix motivé par l’impossibilité de trouver « un lieu exceptionnel » argumente Jean-François Dejean, adjoint à la culture pour la ville.
Enfin ! Terminons sur une bonne nouvelle : tous nos enfants mangent correctement à la cantine grâce à l’harmonisation de la confection des repas scolaires.
Pour (re)voir le dernier conseil municipal, cliquez ICI.